Jonas vit dans une société où n'existent ni pauvreté, ni guerre, ni chômage, ni crime... Une société en apparence parfaite mais qui ne permet aucune émotion, se voit en noir et blanc, où
les faibles sont éliminés, où la liberté personnelle est effacée devant le bien-être public. Chaque génération a un jour anniversaire commun et la vie de chacun est décidée par un groupe de sages
: le nom, le choix du conjoint, du métier... Jonas passe sa douzième cérémonie, celle où on attribue le métier futur : on le nomme futur "passeur", un métier mystérieux dont seuls les sages
connaissent la fonction. Jonas va alors découvrir un tout autre aspect de sa société...
Le passeur, Lois Lowry, École des Loisirs, Médium, dès 12 ans.
Un roman "futuriste" qui semble tout d'abord présenter une société utopique (et oui, elle nous fait un peu rêver cette société en totale harmonie!) mais qui nous fait vite déchanter : du rêve on passe au cauchemar quand on découvre peu à peu les bases de cette harmonie. Cette découverte va vraiment crescendo et est à son comble avec la présentation du métier de Jonas. Ce roman fait réfléchir : le bien-être collectif doit-il à ce point passer avant le bonheur personnel et peut-on d'ailleurs vraiment parler de bonheur et de bien-être quand les individus de la société sont ainsi éteints (ils ne voient aucune couleur, ne peuvent ressentir aucune émotion, affirmer aucun choix...) ?
Ce livre m'a beaucoup plu et je vais lire dès que possible (c'est à dire dès que je les aurai trouvés) les deux romans qui suivent (j'ai découvert en cherchant des infos sur le bouquin qu'il faisait partie d'une trilogie).