ET MON COEUR TRANSPARENT

Et mon coeur transparent, Véronique Ovaldé.

Voilà un livre qui me pose problème. Non pas parce que je l'ai trouvé mauvais, pas non plus parce que je n'ai rien compris, mais parce que je n'arrive pas à en parler. Voici un bon moment que je l'ai terminé et que je me demande ce que je vais en dire... Si j'ai aimé? La réponse est oui. Je suis complètement rentrée dans le roman, dans son intrigue si bien tournée. Je me suis dit et répété "mais qu'est-ce que c'est que tout ça? Qu'est-ce qui se passe? C'est complètement dingue! Je suis larguée!"

Lancelot est un homme solitaire et un peu naïf qui quitte brutalement sa femme pour la belle Irina. Mais ce qu'on apprend dès le début, c'est qu'Irina est morte. On se retrouve alors avec un Lancelot mort de chagrin, déboussolé, qui ne veut pas faire son deuil et qui veut surtout découvrir pourquoi sa femme a été retrouvée morte dans une voiture qui ne lui appartenait pas alors qu'il la croyait dans un avion, en partance pour le tournage d'un documentaire... Déboussolé, il va le rester longtemps et nous aussi : le récit se passe dans un espace imaginaire, où les meubles disparaissent subitement, où les chaussures rouges tombent des fenêtres, où l'on peut nommer une petit fille Tralala, où la femme douce qu'a épousé Lancelot a écrit des recettes de cocktails molotov et où des terroristes font passer leur message par des livres d'enfants et boîtes de musique !!! Plus Lancelot va chercher la vérité, plus elle va sembler loin. Et on est effectivement loin de s'imaginer ce qui se cache derrière tout ça !!!

Le tout dans une langue imagée, enfantine, fluide et aussi surprenant que ce qu'elle dit.